Le système nerveux
Comprendre le fonctionnement de son système nerveux, c'est déjà le début de la libération!
Le système nerveux, le grand adaptateur du corps
On parle souvent d'équilibrer le système nerveux... car en fait c'est un peu comme les plateaux d'une balance. Notre système nerveux dispose de deux branches, complémentaires : le système orthosympathique ou sympathique (branche activatrice) et le système parasympathique (la branche de récupération, qui vise à reconstituer les réserves du corps, par exemple via le sommeil et la digestion). Les deux sont reliés à tous les organes et tous les systèmes du corps : elles participent donc à leur régulation. Sans compter le système nerveux intestinal, le deuxième cerveau...
Quand on vit sous stress, durable, profond, chronique, s'installe un déséquilibre : c'est la branche activatrice qui est mobilisée sans relâche. Or cette branche dite sympathique vise à permettre à l'individu de faire face à ce que le cerveau considère comme une situation d'urgence : elle commande alors à tous les organes et systèmes de se mettre en situation d'affronter le danger... sur un mode archaïque qui met en jeu la vie, la survie.
Une perception variable selon chacun
On définit 3 niveaux dans la réponse au stress :
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la phase d'alarme (sécrétion d'hormones de stress)
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la phase de résistance
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la phase d'épuisement (les capacités d'adaptation sont dépassées)
Au-delà de ce schéma physiologique du stress, il faut considérer la façon dont une situation peut être perçue ou non comme source de stress, plutôt que comme un challenge, un moyen d'évoluer... C'est toute la différence entre le stress ponctuel, salutaire, et le stress chronique, délétère. Ce que l'on nommait autrefois le «bon stress» et le «mauvais stress».
A ceci s'ajoute la perception du contrôle, soit dépendant de soi ou bien dépendant de l'extérieur.
Selon Lazarus et Folkman, le stress peut être défini comme une « transaction entre la personne et l’environnement, dans laquelle la situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien-être ».
Combattre ou fuir
En fait, tout se passe comme si, pour cette partie de notre cerveau archaïque, vous étiez dans des temps très reculés de l'histoire de l'humanité, face à un animal féroce au détour d'un chemin. Il va falloir choisir entre deux options : fight ou fligh (combat ou fuite) t! Il va falloir courir, se battre, grimper aux arbres, ou fuir le plus vite possible pour sauver sa peau. C'est la branche activatrice du système nerveux, l'orthosympathique, qui est alors sollicitée.
Alors le sang situé en périphérie du corps va être redirigé prioritairement vers le cœur, la tension artérielle augmente, les pupilles vont se dilater, le transit va se bloquer, la libido tombe à son plus bas niveau... Tous les paramètres du corps se mettent en mode : fight or flight.
C'est seulement lorsque le cerveau enregistre que le danger est passé, que la personne se sent en sécurité, que la branche de récupération du système nerveux va pouvoir être à son tour mobilisée pour ramener tous les organes et les systèmes à un fonctionnement de calme intérieur.
Aujourd'hui, ces états peuvent être obtenus à travers une activité de plaisir, de détente, de paix, qu'il s'agisse de la pêche, de la sieste, de faire les boutiques (eh oui!), de lire un livre etc, selon chacun.